Des cigognes à Salmbach
Récit de Bérengère Molique-Ehrhardt et Marie Ehrhardt
Que le voyage fut long... mais j’y suis arrivée ! Me voici de retour dans ma chère patrie : l’Alsace. Région que je chéris particulièrement et dont je suis devenue l’un des emblèmes. Région où l’on prend soin de moi : imaginez, je suis sur la liste des animaux protégés. Ici, je me sens en sécurité, personne pour me chasser, ni me perturber. Même mon nid occupé ou vide pendant ma migration est gardé intact : c’est
le paradis. Les habitants sont accueillants et
si chaleureux, je déploie autant mes ailes que de sourires. Si je peux apporter le bonheur, la chance, la paix, la sérénité et la fécondité, je le ferai avec grand plaisir, mais mon choix pour installer mon humble demeure ne fait que com- mencer.
Il faut d’abord que je trouve un endroit en hauteur bien dégagé et proche de mon ravitail- lement. Un endroit bien accueillant et douillet afin que je puisse faire une belle surprise à ma chère et tendre qui devrait me rejoindre dans quelques jours. Et c’est là, chers habitants de Salmbach, que je tiens à vous remercier : vous m’accueillez à bras ouverts en haut d’un arbre
ur votre si belle commune. J’ai l’honneur de pouvoir cohabiter avec vous, dorénavant vous n’aurez qu’à lever la tête pour me voir vous sa- luer. Je me suis donc attelée à la lourde tâche de construire mon nid. D’abord de grandes branches en ont fait le support puis des brin- dilles et de l’herbe pour le confort. C’est ici près de vous que je trouve toutes les richesses dont j’ai besoin : de la nourriture sur vos prés, de l’eau pour m’abreuver, des végétaux pour mon nid et la paix pour ma quiétude.
Ma joie fut à son comble lorsque ma bien- aimée m’a rejoint en se réjouissant de pou- voir habiter Salmbach. Après encore quelques aménagements, nous nous sommes installées pour fonder notre famille que nous espérons nombreuse. On dit souvent que nous sommes des oiseaux de bon augure. Qu’il en soit ainsi, très chers habitants nous serons pour vous un vecteur fédérateur ! Votre cigogne.
Vive les cigognes et vive l’Alsace.
Publié le 6 mai 2020 par Rachel Hoffarth