Journal ordinaire, d’une situation extraordinaire, vécue dans un village formidable
A la télé on parle du Coronavirus, mais ça va passer, on ne risque rien, on habite en France.
Et pourtant le confinement arrive, le mot « guerre » a été prononcé par notre président.
Pendant le coronavirus j’ai commencé un traitement médical.
Et je découvre une belle solidarité.
Des voisins, des relations amicales nous avons eu des propositions pour nous aider, faire des courses et tout, incroyable !
Merci à la pharmacienne de la pharmacie de l’Europe de Wissembourg, qui rassure, donne, merci pour cette lueur d’espoir.
Merci à l’équipe du cabinet d’infirmières de Salmbach pour leurs venues régulières et leurs paroles réconfortantes.
Merci à Myriam qui me confectionne des masques et au Maire, Jacques Weigel, qui me les ramène.
Merci à Evelyne pour ses mots.
Merci à Rachel qui se propose de me procurer des masques, merci à Anne-Marie qui a glissé des masques dans notre boite aux lettres.
Merci à Blandine, cette amie discrète et efficace.
Merci à Laurence, mon chauffeur attitré qui ne m’a jamais lâché ma main, un vrai rayon de soleil, à bavarder, à discuter et à rester en silence quand mon corps était au bout du bout.
Merci à Marie-Claude pour son repas dampfnudel déposé tout chaud à notre porte et à Denis pour son lamele,
Merci à Nathalie pour son repas de Pâques, pris sous le cerisier en fleur, comme un renouveau.
Oui, malgré la richesse de la langue française, je n’ai trouvé que le mot MERCI.
Je n’en reviens pas, je découvre une solidarité, inconnue pour moi. Ici à Salmbach tout est possible.
Sous l’impulsion de Jeannine, à 20h, j’applaudis, merci à toutes les personnes qui soignent.
Ce village a un sens inné de la générosité, le bagage de cœur des habitants de Salmbach est immense, ils sont uniques, ils ont eux aussi leurs soucis et ils arrivent à aider les autres.
Je sors grandit et humble de ce confinement, cette chaine humaine restera dans mon cœur.
On m’a tout donné, de la nourriture pour mon corps, des mots pour apaiser mes maux.
Mes voisins sont merveilleux, en silence, sans faire de vagues, sans se mettre en avant, ils ont été aidants et aimants.
Merci à toutes les personnes qui m’ont écrit, m’ont salué, m’ont offert un sourire, elles se reconnaitront.
Tout est inscrit dans mon cœur, à une place bien particulière.
Alors voilà mon témoignage affectif.
Sachez que chaque geste, chaque parole, chaque sourire a adoucit mon quotidien et j’ai puisé en vous l’énergie pour avancer.
J’aime Salmbach !
Martine
Publié le 16 juin 2020 par Rachel Hoffarth